Il existe en économie un terme qui fait référence aux conditions financières appliquées à la suite de la crise de 2007/2008, et de la récession mondiale qui a suivi : « le New Normal ». On l’a ensuite utilisé pour expliquer que quelque chose qui était anormal, était devenu banal. Vivons nous aujourd’hui une période normale ?
- Des joutes politiques nationales avec un brassage « des cartes » et les surenchères habituelles à cet exercice : il faut faire rêver avec par exemple un concept dont la conséquence première serait la dévalorisation de la valeur travail !!
- Une Europe rejetée par les Peuples sous son organisation actuelle. Une forte demande d’identité, de souveraineté, de sécurité, et moins de réglementation écrasante.
- Un fossé qui se creuse entre les citoyens et ceux qui sont censés les représenter. Une forme d’autisme de nos élites, ou plus simplement un manque criant d’idées nouvelles face à un monde qui va trop vite.
Avons nous abandonné pour autant tout espoir dans la Politique ??
Par l’effet des médias, notre vie personnelle, notre environnement n’échappent pas à une imprégnation politique. Mais pourtant, nous citoyens, ne sommes que très peu concernés par la réflexion politique, et encore moins par l’action.
Plus que jamais la Société Civile doit s’exprimer, les citoyens se réapproprier la parole sur tous les sujets qui concernent leur vie. Le monde associatif, en particulier, est un formidable terreau d’idées, de volontés créatives, d’engagement d’hommes et de femmes au service de causes qui les motivent.
Nous nous sommes interrogés au sein de l’Institut Kervégan sur notre utilité sociale, sur le contenu de nos missions, et notre rôle auprès des décideurs. 2016 a été une année de remise en cause de notre fonctionnement, notre organisation et nos objectifs de développement.
Nous avons réuni tous nos membres le 14 décembre pour présenter nos projets 2017, et le cadre d’études de nos Commissions Permanentes : Économique, Territoires (Transition énergétique, Ruralité), Innovation et Prospective. Vous trouverez le compte rendu de cette soirée dans ce numéro de La Tribune. Nous avons recueilli tous les souhaits de thèmes de réflexion qui vont alimenter nos travaux d’étude. Les travaux de ces commissions commencent dès ce mois de janvier et sont ouverts à tous.
Nous voulons continuer à jouer ce rôle d’interface et de décryptage des mécanismes qui impactent notre territoire. Par notre action d’information, de formation au débat, nous voulons contribuer à la réappropriation de la parole politique par les citoyens, en dehors des idéologies partisanes. Pour nous la politique de demain, c’est un ensemble d’interactions et de débats participatifs entre les experts, les citoyens et les décideurs.
L’action politique ne peut pas se passer de nous, citoyens !!!
Par Jacques Crochet,
Président de l’Institut Kervégan
