Le Général Benoît Royal cumule une longue expérience dans l’exercice du commandement tant à l’Instruction en école, en état major, qu’en opération. Il s’est intéressé aux sujets d’ordre éthique et déontologique à travers son expérience de terrain dans des situations de toutes natures.
Son ouvrage recouvre une thématique d’une actualité brûlante. Il est indispensable pour ceux qui portent les armes au service de la France, mais aussi aux politiques qui, par leurs décisions, risquent de placer les soldats dans des situations difficiles.
C’est un ouvrage passionnant sur le rôle et la mission du soldat. Il s’adresse aux militaires, bien sûr, mais aussi aux civils pour mieux comprendre le métier des armes, et dont la dimension éthique n’est rien moins que le reflet dans l’opinion publique de la légitimité des combats eux même.
Pour l’auteur l’éthique n’est pas un luxe philosophique, mais un cadre indispensable pour l’action. C’est une réflexion profonde, un mode d’emploi utile à toute personne ayant des responsabilités militaires, mais également civiles. Elle s’appuie donc sur l’éthique, mais aussi la morale, les règlements des armées et l’expérience de ses pairs ! Dans son ouvrage, à travers les témoignages des soldats, il apparaît que leur force au combat réside dans leur force d’âme. Elle leur donne la volonté de préserver le principe d’humanité dans la logique de l’affrontement. Ainsi s’impose selon lui l’universalité de l’homme : c’est le prix attaché à la vie, à l’intégrité, à la dignité de la personne humaine.
Pour un militaire, il faut concilier l’usage de la force avec l’exigence du principe d’humanité. Pour cela des conditions doivent être réunies :
- la subordination du militaire au politique ;
- des liens étroits à cultiver avec la société civile dont l’armée n’est que le délégataire, mais avec des valeurs en commun ;
- enfin le rôle déterminant du chef qui doit capter la confiance par sa compétence et son autorité, mais aussi par son exemplarité et sa bienveillance vis à vis de ses subordonnés.
Qui ne voit dans cette dernière affirmation l’essence même de la fonction de manager ?
Un ouvrage sur un sujet peu abordé, en tout cas vis à vis du grand public ! Écrit par un militaire dont l’humanisme transparaît dans les propos. Un homme que nous inviterons avec plaisir à l’Institut !
Par Jacques Crochet, Président de l’IK
